« En danger de
progrès ». La formule était provocante, j’en fis le titre de mon premier
essai. A l’aube des années soixante-dix, ce binôme mariait une chose et son
contraire, le meilleur et le pire, le feu et la glace. Trente années plus tard,
l’oxymore n’est plus qu’une évidence. Pis, la vérité a changé de sens :
c’est le danger qui est en progrès. Chaque jour, s’alourdissent les menaces que
le développement des sciences et des techniques fait peser sur l’humanité. Ce
serait à dire, comme ce personnage de
Woody Allen : « Arrêtez l’histoire, je veux descendre. » si le
bon sens ne nous avait prévenu de longue date qu’on n’arrête pas le progrès.
Nous voilà donc condamnés au
progrès, autant dire à l’avenir. Car les deux sont liés. L’avenir, c’est du futur
façonné par le progrès, le creuset du monde moderne.
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